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Les Pères de mes Pères
23 décembre 2016

Amable Martin (1832-1906?): Portrait généalogique par Christian Martin

 

[moi - mon père - Fernand Martin - François Martin - Amable Martin]

  

Les premières années:

1832:

La_Prairie__glise

Amable Martin est mon arrière arrière grand-père. Il est le fils de Toussaint Martin et de Rose Perron. Au moment de venir au monde, sept frères et soeurs l'ont précédé: Rose (1816), Perpétue (1819), Toussaint (1821), Flavie (1823), Narcisse (1825), Jean Baptiste (1828) et Salomée (1829). Amable voit le jour le 30 janvier 1832 à La Prairie, où il est baptisé le jour même devant Amable Goulet, son parrain, et Marie Anne Brosseau, sa marraine. Toussaint, son père, est alors journalier à La Prairie.

1832_b_Amable_Martin_1

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1833:

Rose, la soeur d'Amable, épouse Charles Sauvé dit Laplante, à St-Timothée de Beauharnois, où Toussaint a une terre, le 3 septembre 1833. La mariée n'a que 16 ans, alors que Charles en a 33. Il est cultivateur à St-Timothée et veuf de Félicité Paré.

 

1834:

À La Prairie, le 25 mars 1834, décède Toussaint Martin, le grand-père paternel d'Amable, à l'âge de 72 ans. Né en 1761, il épouse Archange Forgues à La Prairie, à l'âge de 33 ans. Archange en a alors 29. Ensemble, ils n'ont que peu d'enfants. Bien sûr, il y a leur aîné, Toussaint, le père d'Amable, et aussi Hyppolite (Paul), sourd et muet, ainsi que Joseph, qui ne vit que quatre jours. Archange décède en 1806. En 1809, Toussaint se remarie avec Marie Louise Foucrault, à St-Philippe de Laprairie. Toussaint est alors cultivateur à St-Constant. En 1812, naît André. La petite famille est à Plattsburg, état de New York, en 1815. Puis elle est de retour à La Prairie en 1818, où naît et meurt le petit Jean Baptiste. Au moment de sa mort, Toussaint travaillait toujours comme journalier à La Prairie.

Le 29 août suivant, la petite Esther, soeur d'Amable, voit le jour à St-Timothée. Elle est baptisée le même jour devant son parrain, Louis Daoust, son oncle maternel par alliance, et sa marraine, Claire Leduc.

 

1836:

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Amable a 4 ans lorsque sa soeur Catherine, la petite dernière, voit le jour, le 23 décembre 1836, à St-Timothée. Elle est baptisée le lendemain, la veille de Noël. Étienne Héneault est son parrain. Sa grande soeur Perpétue joue le rôle de sa marraine.

 

1841:

Jean Baptiste Mailloux, époux de Hélène Perron, tante maternelle d'Amable, quitte cette Terre le 23 juin 1841, à St-Timothée. Il n'a que 39 ans. Il était cultivateur. Il laisse derrière lui son épouse et au moins cinq enfants.

Le 7 septembre suivant, Perpétue, soeur d'Amable, épouse Louis Lalonde, à St-Timothée de Beauharnois. Perpétue a 22 ans, alors que Louis n'en a que 19. Orphelin de mère, il est le fils de Pierre Lalonde, un cultivateur de l'endroit.

 

L'adolescence:

1842:

À St-Timothée, la tante Hélène Perron se remarie, le 10 août 1842, avec Eustache Viau, cultivateur de l'endroit et veuf de Marguerite Pitre.

Le 22 novembre suivant, toujours à St-Timothée, le grand-père maternel d'Amable se marie pour une troisième fois. Cette fois, avec une veuve de l'endroit, Brigitte Raymond.

 

1844:

Le 19 février 1844, Flavie, soeur d'Amable, épouse Joseph Lefebvre, à St-Timothée. Flavie a 20 ans, alors que Joseph en a 30. Joseph, cultivateur, est le fils de Pierre Lefebvre et de Marguerite Bourcié, de St-Timothée. Hyacinthe Leduc, Joseph Poirier, Pierre Poirier et Toussaint Martin sont présents comme témoins.

 

1851:

À l'âge de 19 ans, dans l'église de St-Timothée, Amable devient le parrain du petit Louis Lalonde, fils de sa soeur Perpétue et de Louis Lalonde.

Lors du recensement de 1851, la famille de Toussaint Martin habite St-Timothée, Beauharnois. Toussaint se dit cultivateur et dit qu'il aura 60 ans à son prochain anniversaire. Son épouse, Rose Perron, dit qu'elle aura 62 ans à son prochain anniversaire. Quatre de leurs enfants vivent avec eux: Aline (Céline?) (sans doute Salomée), qui dit qu'elle aura 22 ans à son prochain anniversaire; Amable, 20 ans, qu'on semble avoir inscrit comme "André"; Esther, 17 ans; et Catherine, 14 ans. Autour d'eux, on trouve des Daoust, des Legros, des Leboeuf, des Mercier, des Laframboise, des Sauvage, des Montreuil, et des Boyer.

1851_recensement

 

La vingtaine:

1852:

À l'église de St-Timothée:

«Aujourd'hui ce 17 février 1852, après la publication de trois bans de mariage faite consécutivement au prône de la messe paroissiale entre Amable Martin cultivateur fils mineure de Toussaint Martin et de Rose Perron de cette paroisse d'une part et de Marie Rachel Lemai dite Delorme fille mineure de feu Louis Lemai dit Delorme cultivateur et de Josephte Léger demeurant à Ste-Martine d'autre part, ne s'étant découvert aucun empêchement quelconque, nous prêtre soussigné, Curé, avons reçu leur mutuel consentement et leur avons donné la bénédiction nuptiale en présence de Louis Labonté, de Toussaint Martin, de Hyacinthe Boyez, et Pierre Poirier parens et témoins des époux qui ont ainsi que les contractan déclaré ne savoir signer.

A(?). Archambault, ptre.» (cf. registre de St-Timothée)

1852_m_Amable_et_Rachel

Toujours à St-Timothée, le 23 mars suivant, Amable est le parrain de la petite Elisabeth Lefebvre, fille de sa soeur Flavie et de Joseph Lefebvre.

Le 10 avril, décède Jean Baptiste Perron, grand-père maternel d'Amable, âgé de 80 ans. Né en 1771 à Baie St-Paul, Jean Baptiste épouse Rosalie Brosseau à La Prairie à l'âge de 21 ans. Ils ont ensemble onze enfants. La famille est à St-Luc, comté de St-Jean, lorsque meurt Rosalie, en 1824. Jean Baptiste est alors journalier. Deux ans plus tard, à l'âge de 55 ans, il épouse Marguerite Leclair à St-Timothée, où il finira ses jours. Ils sont ensemble une quinzaine d'années. Marguerite quitte pour un monde meilleur et Jean Baptiste, désormais âgé de 71 ans, épouse Brigitte Raymond. Il est inhumé le 12 avril dans le cimetière de St-Timothée.

Le 5 décembre, naît un premier enfant pour Amable et Rachel, baptisé Amable le même jour, à St-Timothée. Il a pour marraine Domitilde Lemay, la soeur de sa mère; et pour parrain Hyacinthe Boyer, l'époux de la marraine.

 

1853:

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À Wotton, dans les Cantons de l'Est, Salomée, soeur d'Amable, épouse Louis Ménard, le 26 octobre 1853. Louis est un cultivateur de Wotton de 39 ans. Salomée a 24 ans.

 

1854:

Louis Daoust, époux d'Agnès Perron, tante d'Amable, décède le 23 juillet 1854, à St-Timothée, à l'âge de 55 ans. Il était cultivateur.

Toujours à St-Timothée, le 24 septembre suivant, Marcelline Lemay, belle-soeur d'Amable, quitte ce monde âgée de 24 seulement. Se fiant à l'âge de décès inscrit dans l'acte de sépulture et faisant le calcul, ça nous amène à 1830 pour l'année de naissance de Marcelline. Sachant qu'elle s'est mariée en 1842, cela signifie qu'elle n'avait que 12 ans lorsqu'elle a épousé Pierre Poirier, à St-Clément de Beauharnois, et que 13 ans lorsqu'est né son premier enfant... Marcelline est inhumée dans le cimetière de St-Timothée le 25 septembre.

Le petit Toussaint, deuxième enfant d'Amable et de Rachel, voit le jour le 4 novembre 1854. Où? Difficile à dire, puisque l'acte de baptême que je lui ai trouvé, à Wotton, date du 22 décembre suivant. Soit 18 jours plus tard. Même à l'époque, on pouvait faire pas mal de chemin en 18 jours. L'acte de baptême indique que Amable est alors cultivateur à Wotton. La famille était vraisemblablement sur le territoire de St-Camille, mais comme ces événements se déroulent avant la fondation de St-Camille, on se trouvait alors dans Wotton. Le petit a pour parrain Benjamin Lachance, et pour marraine Esther Lemay.

 

1855:

Dans l'église de Wotton, à la fin février de 1855 (le curé a oublié d'écrire le jour dans l'acte de mariage), Esther, la soeur d'Amable, épouse Ignace Bonhomme, fils de feu Ignace Bonhomme et de feue Josephte Leduc, et frère de Damase Bonhomme. Damase est mon arrière arrière grand-père. (voir le Portrait généalogique rédigé pour Damase). C'est d'ailleurs lui, Damase, qui sert de témoin pour son frère, alors que Toussaint, père d'Amable et d'Esther, sert de témoin pour cette dernière. 

 

1856:

Le petit François, troisième enfant et troisième fils pour Amable et Rachel, vient au monde le 19 septembre 1856. Deux jours plus tard, on le baptise dans l'église de Wotton devant ses parrain et marraine: Charles Hauley et Amable Tessier. François est mon arrière grand-père. (voir le Portrait généalogique rédigé sur François pour en connaître davantage) Une fois de plus, l'acte de baptême mentionne que Amable est alors un cultivateur de Wotton.

 

1857:

Devant le notaire Picard de Wotton, le 17 mars 1857, Amable vend à Louis Leclair les lots 9 et 10 du rang 14 pour 100 livres. Amable a alors 25 ans.

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1858:

Un peu plus d'un an plus tard, soit le 10 avril 1858, devant le notaire Picard de Wotton, Toussaint et Rose font don à Amable des lots 15 et 16 du rang 13. En échange, Amable s'engage à loger, nourrir, etc. ses parents jusqu'à leur mort. Il s'engage également à loger, nourrir, etc. sa soeur Catherine jusqu'à ce qu'elle se marie et à payer les dettes de ses parents envers Emery Savage (6$), et divers marchands: Picard & Raymond, Ducharme, St-Jean...

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Le 16 mai suivant, Amable et Rachel sont à Ste-Cécile de Valleyfield, où naît leur fille, Noémie, mais baptisée le même jour sous le nom de Rachel, sous condition, devant Pierre Poirier dit Lafleur, son parrain, et Josephte Léger, sa marraine et grand-mère maternelle.

Le 22 juin, le répertoire du notaire Louis Gervais, de Beauharnois, indique une quittance de Louis Lalonde (le beau-frère d'Amable) à Amable Martin (acte 2935); suivie par une vente par Amable Martin à Louis Lalonde (acte 2936). Plus de détails lorsque les actes seront disponibles.  

Arsène Delorme-Lemay, frère de Rachel et beau-frère d'Amable, épouse Cécile Leboeuf, à St-Timothée, le 9 novembre 1858. Arsène, 26 ans, est voyageur, tout comme le père de Cécile, Pierre Leboeuf. Il est à noter qu'Arsène se marie sous le nom d'Arsène Delorme.

 

1859:

Le 26 mars 1859, Amable, ayant reçu 400$, donne transfert à Louis Leclair, pour les lots vendus en 1857.

Devant le notaire Picard de Wotton, le 29 septembre suivant, Amable, cultivateur de St-Camille, cède à William Trenholm, marchand de Ham Sud, les parties 1 et 2 du lot 5 du rang 2 de Ham Sud (qu'il avait acquis d'un certain Rouleau) pour 250$.

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Le 10 novembre suivant, Louis Leclair, lui devant encore pour 150$, Amable se fera payer en récoltes au cours des quatre prochaines années. Notons que le même jour, Louis Leclair revend à Olivier Marchand un des deux lots qu'il a acquis d'Amable en 1857: le lot 9, rang 14.

 

1860:

Une fois de plus devant le notaire Picard de Wotton, le 16 janvier 1860... Voilà une curieuse manigance!... Toussaint, le père d'Amable, vend à Mathias Auger son lot 16 du rang 13 pour $200. Aussitôt, celui-ci se tourne de bord et vend le même lot à Amable pour $150 sous la forme d'un cheval et de billots. Je rappelle que Amable avait déjà reçu ce lot no 16 en donation, deux ans plus tôt. De toute évidence, notre homme n'a pas respecté les conditions de cette donation et celle-ci fut annulée.

Le 8 septembre suivant, à St-Camille, naît le petit Louis, cinquième enfant d'Amable et de Rachel. Il est baptisé dans l'église de Wotton, deux jours plus tard, devant son grand-père, Toussaint Martin, son parrain; et sa tante Salomée, sa marraine.

Le 12 décembre 1860, Amable obtient une concession de 50 acres à Ham Sud. [Livre des Lettres patentes : JJ Grants, Page 5. (County Index Volume 1, page 1085.)]

 

1861:

Lors de ce recensement de 1861, la famille d'Amable habite St-Camille, comté de Wolfe, dans une maison en bois à un étage. Il dit qu'il aura 29 ans à son prochain anniversaire. Rachel, sa femme, dit qu'elle en aura 26. On trouve leurs quatre garçons avec eux: Amable (8 ans), Toussaint (6 ans), François (4 ans) et Louis (qui est né au cours de la dernière année).

Leurs voisins immédiats sont: la famille de François Robitaille d'une part; et celle de Toussaint Martin - le père d'Amable - d'autre part.

Amable possède un lot de 50 acres dans le rang 13 de St-Camille; le lot no 16. De ces 50 acres, 9 étaient en culture en 1860, 6 en pâturage et 35 en bois. La ferme est évaluée à 200$. La valeur de l'équipement et de la machinerie agricole est fixée à 12$.

Il a semé deux acres de blé du printemps, a récolté 25 minots; a semé un acre d'orge, a récolté 20 minots; a semé un demi acre de seigle, a récolté 14 minots; a semé un demi acre de pois, a récolté 10 minots; a semé 2 acres d'avoine, a récolté 40 minots; a semé un acre de blé de sarrasin, a récolté 11 minots; a semé un acre et trois-quarts de pomme de terre, a récolté (pas lisible); a semé un demi acre de navet, a récolté 50 minots. Il a également récolté du foin et du trèfle. Également, il a récolté 100 livres de sucre d'érable.

Il possède 2 boeufs ou vaches de plus de 3 ans; 4 bouvillons ou génisses au-dessus de 3 ans; une vache laitière; 2 moutons; 2 cochons. L'ensemble du bétail est évalué à 146$. 

Il a fait 50 livres de beurre, 330 barils de 200 livres de boeuf et 500 barils de 200 livres de lard.

Zoël Miquelon, le recenseur, ajoute en note: "Le nombre de minots de grains a été beaucoup diminué cette année par le mauvais temps qui en a fait beaucoup perdre et principalement dans ce township parce que les terrains sont ensemencés trop tard et par conséquent est récolté trop tard".

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Le 12 août, à Ste-Cécile de Valleyfield, Philomène Lemay, soeur de Rachel et belle-soeur d'Amable, épouse Alphonse Poirier dit Lafleur. Philomène a alors 23 ans. Alphonse est le fils mineur d'Antoine Poirier dit Lafleur et d'Angélique Leduc.

Amable, en ce 26 novembre 1861, vend à Moïse Quenneville, de Wotton, le lot no 16 du rang 13 pour 400$. Cela dit, Amable se réserve l'usage de la maison et de la grange jusqu'au mois de mars suivant. Par ailleurs, Amable a réservé, au profit de son père, une grange et une étable, appartenant à Toussaint, mais bâties sur le lot qu'il vient de vendre, ainsi que trois pieds de terre autour desdits bâtiments, le temps que ces bâtiments seront debouts. Une fois démolis, ce droit des 3 pieds de terre disparaît. Aussi, il est mentionné que toute la clôture divisant les lots appartient à Toussaint, même si elle  se trouve sur le lot vendu, après que "les lignes seront tirées".

Apparemment, Moïse Quenneville n'a pas d'argent, car il hypothèque le lot qu'il vient d'acheter d'Amable pour $400 et promet de commencer à le payer, par tranches de 50$ par année, à partir de mars 1863.

 

La trentaine:

1862:

Louis Lemay, frère de Rachel et beau-frère d'Amable, épouse Eulalie Petite, le 14 janvier 1862, à Ste-Hélène de Bagot. Louis, 33 ans, est un cultivateur de l'endroit. Eulalie, 22 ans, est la fille de Pierre Petit, aussi cultivateur du lieu, et de Françoise Hénault.

Le 7 avril 1862, devant le notaire Picard de Wotton, Amable achète de Georges Paquin le lot 5 du 12e rang du Township de Wotton. Il s'agit d'un lot de plus ou moins 50 acres, bordé au Sud de la propriété d'un certain Gauthier et de l'autre de celle de Thomas Robidas. En échange, Amable doit payer le fonds de l'immeuble(?) ainsi que les frais qui y sont liés, et se conformer au règlement du gouvernement "de qui relève ledit terrain". 

Le passage suivant de l'acte notarié me paraît étrange. À ce qu'il est écrit, l'acquéreur - donc Amable - aurait également reçu 175$ en argent et en billets provisoires... Amable aurait ainsi acquis ET le terrain ET de l'argent???

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Le 7 avril, à Montréal, Flavie, la soeur d'Amable, épouse François Xavier Terrien, veuf d'Elizabeth Provost et forgeron de la paroisse Notre-Dame de Montréal. À ce moment-là, Flavie est veuve de Joseph Lefebvre, qui était charpentier de la même paroisse.

À Wotton, devant le notaire Picard, Amable achète de Zoël Miquelon et son épouse, le 21 juin 1862, le lot 5 du rang 11 de St-Camille pour 500$. Il donne 100$ d'acompte. Il doit donc encore 400$. Il prend donc hypothèque sur ladite propriété pour ladite somme de 400$. En même temps, il se tourne vers Moïse Quenneville, qui lui doit 400$ pour le lot 16 du rang 13, vendu en novembre dernier, et dit à Zoël Miquelon que c'est Moïse Quenneville qui le paiera directement pour la somme que Amable lui doit. Moïse accepte le marché. 

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À Ste-Cécile de Valleyfield, le 30 juin, Damase Lemay, frère de Rachel et beau-frère d'Amable, épouse Clémence Bergevin, fille majeure de Bazile Bergevin et d'Angélique Pitre. Ils sont tous deux de Ste-Cécile de Valleyfield.

Le petit Zoël, sixième enfant d'Amable et de Rachel, vient au monde le 15 août 1862, à St-Camille. Baptisé deux jours plus tard à Wotton, il a pour parrain Zoël Miquelon, et pour marraine l'épouse de celui-ci, Nancy Dawning.

 

1863:

Augustin Mailloux, époux de Catherine Perron, tante maternelle d'Amable, décède le 21 mars 1863, à St-Timothée. Il a 78 ans. Deux jours plus tard, on l'inhume dans l'église paroissiale, sous l'allée de la chaise, près du Choeur.

Alphonse Lemay, frère de Rachel et beau-frère d'Amable, prend Rose Poirier pour épouse, le 17 août 1863, à Ste-Cécile de Valleyfield. Alphonse a 22 ans. Rose, pour sa part, fille de Jean Baptiste Poirier et de feue Rose Fortin, est mineure.

Le 24 octobre suivant, devant le notaire Picard de Wotton, Amable vend à Fabien Milette, pour 300$, le lot 5 du rang 11 de St-Camille, qu'il a acheté de Zoël Miquelon, en juin 1862. On se souviendra de l'entente passée également avec Moïse Quenneville. Celui-ci a-t-il été incapable de payer?

 

1864:

Le Courrier de Canada (Québec)
20 avril 1864
page 2 - colonne 5

Les Canadiens aux États-Unis.

    On lit dans le Courrier de St-Hyacinthe:
Monsieur le Rédacteur,
    Il se passe maintenant des faits assez importants aux États-Unis vis-à-vis des Canadiens et qui méritent d'être mis à jour afin d'en donner connaissance aux autorités.
    Trois hommes de cette localité se trouvent, maintenant, aux États-Unis, dans l'armée fédérale, dans une triste situation.
    Dans le mois de février dernier, un nomme Alexandre Beaudoin s'est présenté ici pour engager des hommes pour bûcher du bois de corde, et il est parvenu à emmener avec lui deux jeunes gens, Thomas Haudy et Octave Forgons.
    Les premières lettres de ces jeunes gens apprenaient à leurs parents qu'ils étaient soldats et qu'ils avaient été enrôlés de la manière suivante:
    Il paraîtrait qu'ils ont bûché quelques jours pour le dit Beaudoin et un nommé Lavigne, et qu'ils sont convenus ensemble de passer un contrat pour un certain nombre de cordes de bois après quoi ils signèrent le marché et se remirent à l'ouvrage. Mais le lendemain, à leur grande surprise, ils étaient saisis par des hommes qui les ont changés d'habits en leur mettant quelques billets de Banque dans leurs goussets, et ils étaient soldats.
    Comme ils refusaient de faire le service, ils ont été mis sous garde en compagnie d'un homme de leur connaissance, aussi de cette localité, du nom de Amable Martin, qui les avait devancés, et qui était, comme eux, dupe d'un escroc.
    Des offres leur furent faites pour marcher volontairement, mais toutes tentatives ont été inutiles. On leur a offert jusqu'à la somme de $800 chacun, mais leur réponse était que le Gouvernement de M. Lincoln n'avait pas assez d'argent pour les faire marcher sans être volontairement engagés.
    Voilà, M. le Rédacteur, les détails qui ont été fournis par des lettres adressées aux parents de ces malheureux. Haudy et Forgons mandent de plus qu'ils ont beaucoup souffert de manque de nourriture.
    Pour vous donner une idée de leur position, je vais vous donner l'extrait d'une lettre que je viens de recevoir d'un inconnu, dont je m'abstiendrai de donner le nom, vu que je le crois soldat et que les détails qu'il me fournit peuvent le compromettre vis-à-vis de ses supérieurs.
    "Portland de Camp Berry, 30 mars 1864.
    "Pardonnez-moi la liberté que je prends de vous écrire ces quelques lignes. Je vous écris au sujet d'une affaire qui ne me regarde en rien; mais la triste position où se trouvent quelques malheureux compatriotes et amis du pays me force de rompre le silence que je devrais peut-être garder.
    "Je vois près de moi des hommes qui sont renfermés comme des animaux, engagés par fraude, quelques-uns pour bûcher du bois de corde et d'autres pour travailler aux manufactures, par des voleurs d'hommes (recruteurs), ils gémissent aujourd'hui, dans une abjecte captivité, parce qu'ils ne veulent pas servir les armées du nord. Les voleurs d'hommes à qui ils eurent affaire en premier lieu, surent profiter de la franchise proverbiale qui caractérise nos compatriotes et surent exploiter leur ignorance de la langue anglaise pour leur faire signer des papiers qu'ils ne comprenaient pas et qui les engageait soldats de Lincoln.
    "J'avais toujours refusé d'ajouter foi aux faits que l'on me rapportait depuis longtemps, mais hier, j'ai dû me convaincre de la vérité des faits qu'on m'avait racontés. Un homme de votre paroisse, du nom de Amable Martin, fut entrainé sous mes yeux chargé de chaînes comme un malheureux qu'on conduit à la potence. On ne lui donna seulement pas le temps de serrer la main de ses compagnons de malheur ni d'écrire à sa famille.
    "Daignez, monsieur, recevoir ces quelques détails sur la triste situation des malheureux compatriotes qui sont avec moi. Ils m'ont donné votre nom espérant que vous feriez quelque chose pour eux auprès des autorités."
    Ce malheureux Martin, dont parle mon correspondant, était, il n'y a encore que quelques mois, mon voisin et vivait heureux, quoique peu riche, auprès d'une femme chérie et six enfants en bas âge. Sa famille est maintenant à la charge de son père, âgé de 74 ans; ce vieillard n'a d'autre ressource pour faire vivre la famille qui vient de lui tomber sur les bras que lui procure un travail quotidien, aussi dur que pénible pour ses 74 années. Je serais heureux de faire connaître ces faits dans votre feuille, M. le rédacteur, ils sont de nature à guérir ceux qui sont épris du mal des États-Unis.
Votre abonné.
J. Z. C. Miquelon.
    St-Camille de Wotton, 11 avril, 1864. (Comté de Wolfe.)

 

Marie Oséline, septième enfant d'Amable et Rachel, voit le jour le 23 juin 1864, à St-Camille. Elle est baptisée le 26 à Wotton, devant son parrain Pierre Baugis?, et sa marraine, sa tante Catherine Martin.

 

1865:

Philomène Lemay, soeur de Rachel et belle-soeur d'Amable, décède le 8 mai 1865 à Ste-Cécile de Valleyfield. Elle n'a que 27 ans. Elle n'était mariée que depuis cinq ans.

Le bébé, Marie Oséline, décède à St-Camille le 16 juillet. Elle a un peu plus d'un an.

Le 6 novembre suivant, Catherine, la soeur d'Amable, épouse dans l'église de Wotton, Narcisse Marchand. Elle a 28 ans, alors que le marié n'en a que 19. Fils mineur d'Olivier Marchand et de Cécile Robicheau, il est cultivateur à St-Camille. 

Huit jours plus tard, soit le 14 novembre, à St-Louis-de-Gonzague, Beauharnois, décède Perpétue, soeur d'Amable, âgée de 46 ans. Née en 1819, elle épouse Louis Lalonde à l'âge de 22 ans. Ensemble, ils ont onze enfants. Lors du recensement de 1861, la famille habite Beauharnois, où Louis est cultivateur. Perpétue est inhumée le 16 novembre devant Moïse et Pierre Lalonde.

 

1868:

Hélène Perron, tante maternelle d'Amable, trépasse le 22 janvier 1868, à St-Timothée de Beauharnois, âgée de 61 ans. Née en 1806 à La Prairie, elle a 20 ans lorsqu'elle épouse Jean Baptiste Mailloux. Ils ont ensemble huit enfants, baptisés pour la plupart à St-Timothée, Elle n'a que 34 ans lorsque décède son mari. Deux ans plus tard, elle épouse Eustache Viau, avec qui elle termine ses jours.

 

1869:

À Ste-Cécile de Valleyfield, Alphonse Lemay, jeune frère de Rachel et beau-frère d'Amable, s'éteint le 13 février 1869. Il n'a que 28 ans.

 

1870:

Selon le recensement de 1881, c'est en 1870 que serait né, aux États-Unis, Cyprien, autre fils d'Amable et de Rachel. 

Le 29 mars 1870, décède, à Ste-Cécile de Valleyfield, Damase Lemay, frère de Rachel et beau-frère d'Amable, à l'âge de 41 ans. Il était aubergiste à Ste-Cécile.

Coup dur pour la famille le 16 avril suivant. En effet, en ce jour décède Rose Perron, la mère d'Amable, à St-Camille, âgée de 76 ans. Elle sentait sa fin venir car, sept jours plus tôt, elle dictait son testament au notaire Picard, qui s'était présenté chez eux. L'aînée de la famille, Rose vit le jour en 1793 à La Prairie. Elle épouse Toussaint Martin à l'âge de 22 ans, avec qui elle a dix enfants. Elle est inhumée à St-Camille, le 18 avril, devant Joseph Couture et Octave Geofrroy.

Autre décès le 26 septembre, à St-Timothée de Beauharnois, cette fois. Celui de Charles Sauvé dit Laplante, époux de Rose, la soeur aînée d'Amable. Né vers 1800, il est veuf de Félicité Paré au moment d'épouser Rose, en 1833. Ils ont ensemble 15 enfants.  Il était cultivateur.

À St-Stanislas de Kostka, comté de Beauharnois, le 3 octobre 1870, Israël Lemay, frère cadet de Rachel et beau-frère d'Amable, épouse Délima Daoust. Israël, domicilié à Ste-Cécile de Valleyfield, a 27 ans et Délima, fille de Damase Daoust et de Marie Bergevin, en a 19. Pour une raison de consanguinité et de dispense de bancs, l'Église déclare peu après ce mariage comme illégitime car, le 20 janvier suivant, on le réhabilitera dans un acte passé à Ste-Cécile de Valleyfield.

Le 25 novembre 1870, Amable achète de la terre dans le premier rang de Ham Sud.

« Antoine Pinard, cultivateur du Township de St Camille (...) a confessé avoir vendu, cédé, acquitté et transporté à Monsieur Amable Martin, cultivateur du Township de Ham Sud (...) ici présent (...) sur les morceaux de terre dont désignation suit: 1e Le résidu de la section 2e du lot #1 du premier Rang du Township de Ham Sud le dit résidu se trouvant pris à l'ouest du lot susdit après que 50 ancres auront été pris à l'est de la dite section, le dit résidu supposé contenir 50 acres de terre plus ou moins. 2e Le résidu des sections 3e et 4e du lot #1 du susdit Rang le dit résidu se trouvant pris à l'ouest, des dites sections de lot après que 100 acres auront été prises à l'est des dites sections. (...) Cette vente est faite pour et en considération de la somme de 250$ (...) en 7 paiements annuels consécutifs et égaux de trente-cinq dollars et soixante-et-onze et demi chaque payable le premier de mars de chaque année à commencer le premier mars prochain (...) En sûreté du paiement la susdite somme de 250$ ledit vendeur conserve son droit de bailleur de fonds sur le terrain vendu. (...) passé à Ham Sud (...) le 25 novembre 1870.

Antoine X (sa marque) Pinard, Amable Martin signé scellé et délivré en présence de E.L. Darche  Sam L. Porter.»

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1871:

Toussaint, le père d'Amable, ne tolère pas le veuvage. En effet, le 24 janvier 1871, il épouse Clothilde Durand, à St-Camille. Il a 75 ans. Clothilde en a 29. Elle est la fille de Joseph Durand, cultivateur de l'endroit, et de défunte Marie Laroche.

Le 8 avril 1871, au moment où passent les "recenseux", Amable et sa famille habitent Ham Sud, dans une maison en construction. Il dit être fermier et avoir 39 ans. Rachel, sa femme, dit en avoir 30. Avec eux vivent sept de leurs enfants: Amable (18 ans), Toussaint (16 ans), François (14 ans), Noémie (13 ans), Louis (10 ans), Zoël (8 ans), Cyprien (1 ans; il est né aux États-Unis). 

Ils ont pour voisins immédiats la famille d'André Forgues et Marie Devin. NOTE: Leur fille, Léa, épousera Toussaint, le deuxième fils d'Amable et Rachel.

1871_recensement

Le petit Joseph, autre fils pour Amable et Rachel, vient au monde à Ham Sud, le 31 juillet 1871. Il est leur neuvième enfant. Il est baptisé le 4 août suivant devant Antoine Pinard, son parrain, un cultivateur de l'endroit, et Joséphine Robitaille, sa marraine. Amable est présent à la cérémonie.

 

La quarantaine:

1872:

Amable a 40 ans lorsque naît sa demi-soeur Audélie, le 10 février 1872, à St-Camille. Baptisée deux jours plus tard, elle a pour parrain son neveu Toussaint Martin (le fils d'Amable) et pour marraine Marie Durand.

Le 8 mars suivant, Amable achète un lot dans le canton de Ham Nord.

« (...) entre Louis Leclaire père cultivateur au Township de Ham Nord (...) Et sieur Amable Martin cultivateur du Township de Ham Sud (...) attesté que pour (...) la somme de 150$ payable comme suit savoir 50$ à Messieurs Darche et frère à leur demande, 26$ en coupes payables à Mm Darche et frère et à l'acquit dudit sieur Louis Leclaire dans le cours du mois de mars 1873 et la balance payable audit vendeur (...) la moitié dans le cours de mars 1875 le tout sans intérêt (...) à Amable Martin le lot #1 du 11e rang au susdit Township de Ham Nord (...) signé à Ham Sud (...) en présence de Waren Ga(?)  Edmond Délorme.

À Clarence, en Ontario, le 23 avril 1872, décède Agnès Perron, tante maternelle d'Amable, âgée de 73 ans. Née à La Prairie, elle épouse Louis Daoust à l'âge de 21 ans, à l'Île Perrot. Elle a passé la plus grande partie de sa vie à St-Timothée. Au moment de son décès, elle est veuve depuis 18 ans.

 

1873:

Naît à St-Camille, le 10 septembre 1873, Ida Rosalie, autre demi-soeur d'Amable. Amable et Rachel en sont les parrain et marraine, le lendemain, à l'église de St-Camille.

 

1874:

Victor, dixième enfant d'Amable et de Rachel, vient au monde à Ham Sud le 25 janvier 1874.

«Le 28 janvier 1874, nous prêtre soussigné avons baptisé Victor né le 25 du présent mois du légitime mariage de Amable Martin cultivateur, et de Rachel Lemay, de cette paroisse. Parrain François Martin, marraine Olivine Devin aussi de cette paroisse lesquels ainsi que le père n'ont su signer.

F. Venant Charest, ptre»

François est le frère de Victor. Il aussi mon arrière grand-père.

Le 14 février, Rose, la soeur aînée d'Amble, veuve depuis quatre ans, épouse Martin Fortier, cultivateur de St-Timothée et veuf de Marie Lina Vinet, à St-Timothée. Rose a 57 ans et Martin en a 59.

À la mi-avril, décède à St-Camille le père d'Amable, Toussaint. Bien que l'acte de sépulture indique qu'il a alors 83 ans, il n'en a, en fait, que 78. Né en 1795 à La Prairie, Toussaint a 20 ans lorsqu'il épouse Rose Perron, à St-Luc, comté de St-Jean, où naît leur fille aînée en 1816. La famille s'installe ensuite à La Prairie jusqu'en 1825, au moins. Puis on la retrouve à St-Timothée en 1828 et 1829. De retour à La Prairie les deux années suivantes. De nouveau à St-Timothée de 1833 à 1853. Finalement, à St-Camille pour le reste de ses jours où, après la mort de Rose, il épouse Clothilde Durand, à l'âge de 75 ans, avec qui il a deux enfants. Toussaint a été laboureur, colon, cultivateur. Il est inhumé le 17 avril 1874, à St-Camille. Pour plus de détails, voir le Portrait généalogique rédigé pour "Toussaint Martin (1795-1874)".

Registres Fonciers du comté de Wolfe - Enregistrement #182, vol. B-5, page 264:

Amable Martin, cultivateur du Township de St-Camille, vend un sixième de la succession de "Rose Perreault" (en fait Rose Perron), sa mère, décédée dans le Township de St-Camille, il y a six ans, à Clothilde Durand, 2e femme de feu Toussaint Martin, son père, demeurant dans le Township de St-Camille, pour la somme de 5$. Passé à Ham Sud, le 5 mai 1874.

 

1875:

À St-Timothée de Beauharnois, le 14 novembre 1875, s'éteint Françoise Moquin, épouse de François Perron, oncle maternel d'Amable. Elle a 75 ans.

Onze jours plus tard, soit le 25, à St-Camille, Clothilde Durand, la veuve du père d'Amable, épouse Alfred Huard, un journalier de Ham Sud, fils d'Isaïe Huard, de Québec, et de défunte Apolline Gagné.

 

1876:

29 février 1876, entre Amable Martin, cultivateur du Canton de Ham Nord, et Toussaint et François Martin, ses fils majeurs du Canton de Ham Nord, cultivateurs. Toussaint et François promettent de payer à leur père 500$ en 10 versements de 50$ chacun dont le premier est dû le 29 février 1877. Ils auront le droit de payer la somme en ouvrage; i.e. en défrichage de terrain à raison de 10$ de l'arpent sur le terrain que leur désignera ledit Amable Martin, pour le lot 1 du Rang 11 de Ham Nord et le résidu des sections 2, 3, 4 du lot 1 du Rang 1 du Canton de Ham Sud supposé contenir 150 acres. Les améliorations appartiennent au vendeur pour les avoir acquis sur le 1e terrain de Louis Leclerc et sur le 2e d'Antoine Pinard. Joint à la vente des terrains à Toussaint et à François: 500 baquets de sucrerie, une barouche convertie, une paire de roues, une charrue, une paire de boeufs d'un an, un moulin à coudre, 3 chaudrons à sucre, et une jument de couleur brune d'environ 12 mois. Les terrains restent hypothéqués en faveur d'Amable "En sûreté des paiements de la dite somme de 500$".

Le 13 mars, Rachel donne naissance à des jumeaux. L'un est mort né et demeurera anonyme. L'autre survit. Le 15 mars, dans la petite église desservant à la fois Ham Sud et St-Camille, on inhume l'enfant mort né, et on baptise le survivant du nom d'Alphonse, devant André Forgues, son parrain, et Marie Devin, sa marraine. André et Marie sont des voisins de la famille d'Amable.

 

1878:

L'année 1878 est marquée par le mariage de Toussaint, fils d'Amable, alors cultivateur à Ham Sud, et de Rachel, à Léa Forgues, le 4 mars, à St-Camille/Ham Sud. Toussaint a alors 23 ans et Léa en a 15. Léa est la fille d'André Forgues, aussi cultivateur à Ham Sud, et de Marie Devin. André sert de témoin à sa fille, mais c'est Joseph Lefebvre, cousin de Toussaint, qui sert de témoin à celui-ci.

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1879:

À La Prairie, 10 février 1879, s'éteint Marie Louise Bisaillon, l'épouse de Jean Baptiste Perron, oncle maternel d'Amable. Elle a 76 ans.

 

1880:

André Martin, le seul oncle paternel d'Amable jusque-là encore survivant, quitte cette terre le 25 avril 1880, à Montréal, âgé de 68 ans. Né du deuxième lit du grand-père d'Amable en 1812, André a 27 ans lorsqu'il épouse Tharsile Surprenant, 25 ans, à La Prairie. C'est là que naissent la plupart de leurs enfants. Le recensement de 1851 le retrouve à Sherrington, comté de Napierville, où il se dit journalier. Puis au recensement suivant, il est de retour à La Prairie. Il est inhumé le 27 avril dans le cimetière de la Basilique Notre-Dame de Montréal.

Le 20 septembre, à St-Camille/Ham Sud, Noémie, fille d'Amable et de Rachel, épouse Georges Leclair. Georges, fils de Louis Leclair et de Marie Marchand, est un cultivateur de l'endroit. Quant à Noémie, l'acte de mariage précise qu'elle demeure alors à Ste-Cécile de Valleyfield. Il est aussi précisé que Amable est un cultivateur de la place. Bien que le prêtre mentionne que les parents sont consentants au mariage, nulle trace d'Amable ou de tout autre Martin parmi les témoins. C'est Antoine Pinard, un ami de l'épouse, qui lui sert de témoin. 

 

1881:

Lors du recensement de 1881, c'est François, le plus vieux des fils d'Amable encore à la maison, qui est inscrit comme chef de famille. Il est d'ailleurs inscrit comme "Francis". C'est probablement ainsi qu'on le désigne, désormais, dans la vie de tous les jours. Il déclare avoir 24 ans et être Cultivateur. Amable apparaît ensuite à l'inscription. Il dit avoir 49 ans et être cultivateur. Vient ensuite Rachel, 46 ans, inscrite comme "Rochel". Puis les autres enfants d'Amable et de Rachel:  Louis, 20 ans (1861), travaillant à la ferme; "Zoel", 18 ans (1863), travaillant à la ferme; "Sifrgen" (Cyprien), 11 ans (1870), qui est né aux États-Unis et qui fréquente l'école; Joseph, 9 ans (1872), qui fréquente l'école; Victor, 7 ans (1874); et Alphonse 5 ans (1876). La famille habite alors St-Camille, selon le recensement. Ils ont pour voisins les familles d'Etienne Pinard et de Louis Leclair. 

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La mort frappe à St-Camille, le 8 juin. En effet, Zoël, 18 ans, fils d'Amable et de Rachal, décède. Comme souvent, l'acte de sépulture ne donne aucun détail quant à la cause de la mort. Le jeune homme est inhumé le 10 juin, devant Michel Brebant et Jean Baptiste Beauchemin.

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Jean Baptiste Perron, oncle maternel d'Amable, décède le 11 juillet 1881 à La Prairie, à l'âge de 84 ans. Né à La Prairie en 1796, il y a passé sa vie, s'y mariant à 22 ans. Au moment de sa mort, Jean Baptiste est veuf depuis plus de deux ans.

Le 29 novembre, c'est au tour de Catherine Perron, tante maternelle d'Amable, de quitter ce monde, âgée de 79 ans. Née à La Prairie, elle a passé la plus grande partie de sa vie à St-Timothée, où elle est inhumée, le premier décembre.

 

La cinquantaine:

1882:

Les décès se poursuivent en 1882. D'abord, le 10 février, où l'oncle d'Amable, François Perron, s'éteint à St-Chrysostome, comté de Châteauguay, à l'âge de 81 ans. En 1871, il était "lockman" à Beauharnois et en 1881, charpentier à St-Jean-Chrysostome.

Le 7 juillet, à Valleyfield, la mère de Rachel et la belle-mère d'Amable, Josette (Josephte) Léger, décède, âgée de 72 ans. L'âge de décès est basé sur l'âge qu'on lui donne lors du recensement de 1851-52. Si on s'y fit, elle aurait eu 10 ou 11 ans lors de son mariage avec Louis Lemay dit Delorme, en 1821. Celui-ci décède en 1844, à Beauharnois. Six ans plus tard, Josette épouse Michel Laberge, un veuf de 53 ans. Lors du recensement de 1851, la famille recomposée semble habiter Ste-Martine de Beauharnois. 

 

1883:

François, fils d'Amable et de Rachel, épouse Eliose Bonhomme, le 18 juin 1883, à St-Camille, comté de Wolfe. François est mon arrière grand-père. Pour plus de détails, voir le Portrait généalogique rédigé à son sujet.

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1884:

Gazette Officielle du Québec (Québec)
22 mars 1884
page 3, colone 1

Province de Québec
Département des Terres de la Couronne.
AVIS PUBLIC
    Est par le présent donné, en conformité de l'acte 45 Vict., ch. 10, que, 60 jour après la date de la dernière publication du présent avis, laquelle se fera deux fois dans la Gazette Officielle de Québec, le Commissaire des Terres de la Couronne annulera les ventes et permis d'occupation des terres publiques dont suit une liste:

page 10, colonne 1

Canton de St-Camille.
Nom de l'acheteur:    Amable Martin                Lot. 54 Rang 12  +  Lot. 24 Rang 13

À St-Camille, le 16 juillet 1884, s'éteint Noémie, fille d'Amable et de Rachel. Elle n'a que 26 ans. Mariée depuis quatre ans seulement, son troisième enfant est né le 2 mai dernier. Elle est inhumée le 18 juillet devant Joseph Geoffroy et Pierre Miquelon.

 

1885:

Louis, autre fils d'Amable et de Rachel, qui est installé dans " la mission de St-Louis de Westbury" - qui deviendra East Angus -, épouse Aurélie Lessard, à Cookshire, le 23 novembre 1885. Louis a 25 ans et Aurélie en a 21. Il est journalier à "St-Louis de Westbury". Aurélie, pour sa part, est la fille de Richard Lessard, aussi journalier à "St-Louis de Westbury", et d'Aurélie Provençal. Ils ont pour témoins: Adolphe Giroux, un ami de Louis, et Richard Lessard, le père de la mariée. Aucun Martin, sauf le marié, n'apparaît dans l'acte de mariage...

 

1886:

«Le 2 avril 1886, nous prêtre curé de cette paroisse avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de Victor décédé ce jour de la diphterie âgé de douze ans, fils légitime de Amable Martin cultivateur et de Rachel Lemay. Témoins Joseph Geoffroy et Raoul Miquelon qui n'ont pu signer.

J. A. Lefebvre ptre»

Le Canadien (Québec)
27 mai 1886
page 1, colonne 5
Nouvelles des Cantons de l'Est

COOKSHIRE
    M. Amable Martin a acheté douze arpents de terre, à prendre sur la ferme Cook, en face de la demeure de M. le notaire Mackie, au prix de $50 l'acre. Un jour ou deux après, il lui a été offert à peu près le double de ce prix pour trois acres de ce terrain, paraît-il. Il est en voie de se bâtir une maisonnette et ses dépendances.

Registres Fonciers du comté de Wolfe - Enregistrement #1813, vol. B-10, page 450:

Dans la Cour de Circuit du Comté de Wolfe. No 251. 4 juin 1886. Devant E.T. Brooks J.C.S. Amable Martin, cultivateur du Canton de Dudswell dans le Comté de Wolfe (...) Demandeur vs Joseph Cunnigham, cultivateur du même lieu, défendeur. La cour après avoir entendu les parties par leurs procureurs + voir la preuve, renvoie l'action avec frais (trois mots rayés) sont nuls.

24 juin 1886: En avril 2013, je découvre un peu par hasard un contrat d'achat de propriété d'Amable parmi les actes du notaire Jean-Azarie Archambault de Sherbrooke. Il est indiqué qu'alors Amable, cultivateur, habite le canton de Westbury.

Il achète, d'Arthur Labrie, un lopin de terre à Westbury, de 60 pieds de front par 110 pieds, une partie du 14e lot du rang 3 du Canton de Westbury, se trouvant au sud du chemin de fer du Quebec Central. Il paie 100$ pour le terrain.

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Il y a sans doute deux notaires Archambault dans le même cabinet de Sherbrooke. L'un rédige et signe l'acte d'achat d'Amable du lopin de terre dans le canton de Westbury (East Angus?). L'autre rédige le suivant:

En effet, au même moment où Amable achète le terrain à Westbury, il vend au même Arthur Labrie sa terre de Dudswell. Il semble que Amable, après avoir perdu en cour le 4 juin précédent, soit dans le "trouble".

On précise qu'Amable habite alors East Angus.

On précise également que sa terre de Dudswell est constituée de la partie ouest du lot 22 du rang 4 de Dudswell, contenant plus ou moins 100 acres et que des bâtiments y sont bâtis. Pour 600$, Amable vend TOUT - bois, meubles - sauf une marmite et une partie des chaises.

Il semble qu'Amable ait acheté cette terre le 29 mai 1883 devant témoins. Il semble également qu'il doive de l'argent à Richard D. Morkill de Sherbrooke et à la personne qui lui a vendu la propriété en 1883, Louis F. Bade??.

Ainsi, si je comprends bien, en échange de la terre de Dudswell, Amable fait éponger ses dettes par Arthur Labrie et obtient un petit lopin de terre dans le canton de Westbury (East Angus).

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27 juillet 1886: Parmi les actes des notaires Archambault de Sherbrooke, je suis tombé sur une procuration d'Amable à Rachel, sa femme, lui donnant le droit, en bref, de gérer ses affaires, et surtout, le droit de vendre le lopin de terre qu'il a acheté le mois précédent.

Étrangement, il y a en marge de l'acte une note concernant P.W. Bishop et la somme de 100$... L'écriture est difficile à lire et la note est en anglais. Voici ce que j'arrive à lire:

"Mr. P.W. Bishop for a ??? of $100.00 ??? try to settle."

 

1891:

À Bonfield, Nipissing, Ontario, les "recenseux" passent le 16 mars 1891.

De retrouver la famille d'Amable en Ontario en 1891, voilà qui représente une surprise. Je ne m'y attendais pas du tout. En regardant les voisins, on constate que cette communauté est francophone. Il y a des Racicot, des Charon, des Gauthier, des Ouellette.

Amable dit avoir 59 ans, être un cultivateur sachant lire et écrire, et employer une personne.

Vivent avec lui sa femme Rachel (57 ans), et Alphonse (sans doute leur fils cadet).

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La soixantaine:

1894:

À St-Clément de Beauharnois, le 7 janvier 1894, décède Eustache Viau, veuf de Hélène Perron, tante maternelle d'Amable.

Autre décès, le 20 juin suivant, à Montréal. Celui de Tharsile Surprenant, veuve d'André Martin, l'oncle d'Amable, à l'âge de 80 ans.

Le 3 novembre, c'est au tour de Catherine, soeur d'Amable, de quitter ce monde, âgée de 57 ans. Elle laisse derrière elle son mari, Narcisse Marchand, cultivateur à St-Camille, et au moins sept enfants. Née à St-Timothée en 1836, elle a épousé Narcisse Marchand à Wotton, en 1865. Le reste de sa vie, elle semble l'avoir passé majoritairement à St-Camille. Où elle est inhumée, le 6 novembre, devant Narcisse Marchand (son mari ou son fils) et François Martin (son neveu).

 

1895:

Rose, soeur aînée d'Amable, s'éteint le 12 février 1895, à Valleyfield, à l'âge de 78 ans. Née à St-Luc en 1816, elle n'a que 16 ans lorsqu'elle épouse Charles Sauvé, à St-Timothée. Avec lui, elle a plusieurs enfants. Veuve à 53 ans, elle le restera jusqu'à l'âge de 57 ans, alors qu'elle épouse Martin Fortier, également à St-Timothée. Rose est inhumée à St-Timothée, le 14 février, devant Joseph Tessier et François Sauvé, son fils.

À St-Faustin, comté de Terrebonne, le 16 novembre 1895, décède Louis, fils d'Amable et de Rachel, à l'âge de 35 ans. Né à St-Camille en 1860, on se souvient qu'il épouse Aurélie Lessard à Cookshire, en 1885. Il a alors 25 ans. Ses deux enfants naissent à East Angus. En 1891, on retrouve la famille à Barford, comté de Stanstead. Louis est inhumé à St-Faustin le 18 novembre.

 

1896:

Clothilde Durand, la 2e épouse du père d'Amable, et sa famille, habitent aux États-Unis depuis quelques années. Ainsi, le 30 septembre 1896, à Sanford, dans l'état du Maine, Ida Rosalie, qu'on appelle simplement Ida, demi-soeur d'Amable, épouse Siméon Brouillard. Les époux ont tous deux 22 ans. Siméon est natif de Roxton Falls, Québec. Il travaille pour le chemin de fer. Ida, pour sa part, travaille alors comme "mill operative".

 

1897:

À Sanford, Maine, aux États-Unis, le 30 septembre 1897, Clothilde Durand, la 2e épouse du père d'Amable, est emportée par une pneumonie, à l'âge de 55 ans.

 

1899:

Le beau-frère d'Amable, époux de sa soeur Salomée, Louis Ménard, s'éteint à St-Camille le 5 avril 1899, âgé de 85 ans. Il était cultivateur.

Quelques jours plus tard, soit le 22 avril, toujours à St-Camille, décède Alphonse, fils d'Amable et de Rachel, à l'âge de 23 ans.

«Le 24 avril 1899, nous prêtre soussigné avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de Alphonse Martin décédé l'avant veille à l'âge de 21 ans fils de Amable Martin journalier et de Rachel Lemay de cette paroisse. Furent présents, François Martin son frère et François Arpin qui n'ont su signer. Lecture faite. L.A. Levêque, ptre» (cf registre de St-Camille)

C'est le bébé de la famille qui s'en va, comme ça, à 23 ans. Comme la plupart du temps, l'acte de sépulture ne donne aucune indication de la cause de la mort. C'est regrettable. Un indice me permettrait de comprendre comment un jeune homme, dans la fleur de l'âge, peut ainsi être frappé par la mort. 

 

1901:

Deux ans se sont écoulés depuis le décès de son mari, Louis Ménard, lorsque le 11 mai 1901, à St-Camille, Salomée, la soeur d'Amable, épouse Georges Grenier, chez qui elle travaillait. Selon le recensement de 1901, Georges est vingt ans le cadet de Salomée.

Domithilde Lemay, soeur aînée de Rachel et belle-soeur d'Amable, s'éteint à Ste-Cécile de Valleyfield le 15 juillet 1901, âgée de 79 ans. Elle a épousé Hyacinthe Boyer à St-Clément de Beauharnois en 1844.

 

Les dernières années:

1902:

Le 12 août 1902, à l'âge de 30 ans, Audélie, demi-soeur d'Amable, épouse August Peus, un veuf de 45 ans de Sanford, Maine. Il travaille comme "black cutter", alors qu'Audélie travaille au poste de "mill operative".

 

1906:

Décès possible d'Amable. C'est une supposition, puisque je n'ai pu trouvé son acte de sépulture. L'index du notaire M. Joseph Émile Romual Dumesnil contient une déclaration de décès, datée du 24 avril 1906, au nom d'Amable Martin… pour lequel je suis incapable de trouver un acte de sépulture. Peut-il s'agir de lui? Plus de détails lorsque l'acte sera disponible. (#6019)

Il y a quelque chose d'étrange avec arrière arrière grand-papa Amable. Alors que tous les pères semblent être fiers de "servir de père" à leurs enfants lors de leur mariage, lui, pas une fois, le voit-on cité comme témoin. Je trouvé étrange également qu'on ne semble pas le retrouver une seule fois comme parrain d'un de ses petits-enfants.  Il a 41 ans la dernière fois que je le vois parrain. Et c'est pour sa demi-soeur Ida Rosalie. Enfin, très étrange cette absence d'acte de sépulture le concernant... Il y a des années que je cherche à connaître le moment de la mort d'Amable, sans avoir pu le dénicher. Peut-être que la déclaration de décès du 24 avril 1906 me le révèlera enfin...

 

Rachel, son épouse, s'éteindra à Valleyfield le 3 octobre 1920.

De leur fils Amable, l'aîné, je perds la trace après le recensement de 1871. Il a alors 18 ans.

Toussaint

Leur fils Toussaint, après avoir épousé Léa Forgues, en 1878, s'installe à Ham Sud où il cultive la terre jusqu'en février 1889, alors qu'il vend le tout à son frère François. La famille serait au Nouveau-Brunswick, le 8 mars 1890, lors de la naissance de la petite Alice Imelda. Elle est de retour dans le comté de Wolfe lors du recensement de 1891, à Dudswell, où Toussaint est journalier. L'année suivante, à East Angus, Toussaint est de nouveau cultivateur. Puis, en 1896, la famille est aux États-Unis, au Maine. Plus précisément à Brunswick, où Toussaint est épicier, avec son beau-frère. Étrangement, le 31 décembre 1897, il rachète un lopin de terre à Ham Sud de plus ou moins 75 acres. Il se dit alors cultivateur de Ham Sud. De 1899 à 1902, on le sait à Brunswick, au Maine. D'ailleurs, lors du recensement américain de 1900, Toussaint tient une épicerie à Brunswick Village, au Maine, aux États-Unis. Il est inscrit comme To(illisible) Marlin. On apprend des choses intéressantes dans ce recensement. Entre autre, que la famille a immigré aux États-Unis en 1893 et qu'elle y réside depuis 7 ans. Toussaint dit qu'il est marié depuis 22 ans. Léa ajoute qu'à ce jour elle a eu 13 enfants et que sur ces 13, 9 sont vivants. Leur fille Ozéline, 17 ans (janvier 1883), vit avec eux. Elle travaille comme "frame spinner" (usine de tissage?). Margarette a 13 ans (juillet 1886). Alice, 10 ans (mars 1890), fréquente l'école. Pierre a 8 ans. C'est le dernier à être né au Canada. Délia, 4 ans (août 1895), est née aux États. Orpha, inscrite comme "Orphor", a 3 ans (août 1896). La petite dernière du moment s'appelle Léonie et est née en mai 1899. Puis, le 14 ou 15 juillet, Toussaint, inscrit comme « Samuel », apparaît au recensement des provinces de l'Ouest canadien avec sa famille, à Eye Hill, dans le district de Battleford, en Saskatchewan (rang 28 du canton numéro 38). Il se dit fermier et avoir 62 ans. La seule raison qui m'incite à croire qu'il s'agit bien du fils d'Amable est que sa famille vit avec lui et que je reconnais les prénoms. D'abord, sa femme, Léa, qui dit avoir 54 ans. Puis, vient Délia (19 ans), Orpha (17 ans), Léo (15 ans – il doit s'agir de Léonie, née en 1899, mais elle est inscrite ici comme un garçon), Wilmena (13 ans - il s'agit de Whilelmine, le bébé de la famille), Peter (23 ans – né sous le nom de Pierre et connu plus tard comme Jack) et Alice (22 ans). On apprend par ailleurs que la famille est de retour au pays depuis 1912. Toussaint demeure apparemment dans l'Ouest, alors que sa famille, au moins une partie de celle-ci, revient dans le Maine, aux États-Unis. C'est là, en effet, qu'on retrouve Léa, Délia, Orpha et Whilhelmine, lors du recensement américain de 1920. C'est là, également, que décède Wilhelmine, en 1921. Selon Judith Patterson, une descendante de Toussaint, celui-ci serait mort vers 1940 à Provost en Alberta.

Fran_ois

On peut trouver tous les détails concernant François, troisième fils d'Amable et de Rachel, dans le Portrait généalogique rédigé à son nom.

De Cyprien, né aux États-Unis en 1870, je perds la trace après le recensement de 1881. Même chose pour Joseph, né en 1871.

Tous les autres enfants d'Amable et de Rachel sont décédés avant leurs parents.

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Les Pères de mes Pères
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