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Les Pères de mes Pères
8 juillet 2015

Pierre Martin (1699-1748) : Portrait généalogique par Christian Martin

[moi - mon père - Fernand MARTIN - François MARTIN - Amable MARTIN - Toussaint MARTIN - Toussaint MARTIN - Pierre MARTIN - Pierre MARTIN]

Durtal

 

Les 10 premières années:

Pierre est mon arrière arrière arrière arrière arrière arrière grand-père paternel. Il est né le 18 mars 1699, à Durtal, dans la province d'Anjou (aujourd'hui le département de Maine et Loire), en France. Il fut baptisé le même jour à Durtal, dans la paroisse de Gouis: Saint-Gervais et Saint-Protais. Il a pour parrain et marraine, Louis Tauney et Catherine Dubois.

Au sujet de Durtal, on lit, dans Wikipédia:

La création de la commune est en lien avec la fondation de la forteresse de Durtal en 1040 par le comte d'Anjou Foulques Nerra.

On lit aussi:

Sous l'Ancien Régime et jusqu'à la Révolution française, Durtal dépendait du Pays d'élection de La Flèche.

On apprend également que la population était de 3742 en 1743 et de 3395 en 2012, avec un passage sous les 3000 habitants de 1921 à 1954.

Pierre a pour parents Martin MARTIN et Jeanne DOBERT. Les registres de la commune étant incomplets, je ne sais que peu de choses de sa famille. Une des rares trouvailles, l'enterrement d'une soeur, Jeanne, le 4 octobre 1708, dans le cimetière de Notre-Dame de Durtal. Puis, naissance d'une autre petite soeur, aussi appelée Jeanne, le 7 mai 1709. Malheureusement, la petite ne vit que 5 mois et est enterrée le 21 septembre 1709. PIerre a 10 ans.

Église de Daumeray

 

De 21 à 30 ans:

Je perds de vue la famille jusqu'au 7 novembre 1724, où nous assistons au mariage de Pierre avec Perrine Rigault, à Daumeray, une petite commune voisine, au nord-ouest de Durtal. Population: 1396 en 1793 et 1516 en 2012. Voici une retranscription de l'acte de mariage:

Le Septième jour du mois de Novembre mil sept cent vingt quatre après la publication des bans faits en cette Eglise par trois jours de Dimanche consécutifs Le vingt quatre du mois d'octobre dernier pour la dernière fois sans qu'il se soit trouvé d'opposition ni d'empêchement venus à notre connaissance, et les fiançailles faittes ce même jour. Suivan Lasage de ce Diosèze, ont étés Epousés par nous prêtre habitué soussigné en vertus de la permission à nous accordée par m. Lefevre de ce lieu Pierre Martin âagé de vingt six ans fils de Martin Martin et de Jeanne Doberre ses père et mère présents et consentans d'une part, et perinne Rigault aagée de vingt cinq ans fille de Défunt Christophe Rigault et de Renée Potery présente et consentante Ses père et mère d'autre pars tous deux de cette paroisse; en présence de Jean Rigault oncle paternel de ladite Epouse de la paroisse de Morianne, de Michel Le Monnier, et Etienne psieul oncle maternels tous deux de cette paroisse et plusieurs autres parents, et amis qui ont dits bien connaître lesdits Epoux et ont déclaré ne savoir signer.
J Poullet
prêtre

Le couple s'installe à Daumeray où naissent les deux premiers enfants: René Toussaint (baptisé le même jour; parrain: Toussaint RIGAULT; marraine: Renée RIGAULT - l'oncle et la tante maternels de l'enfant), le 20 octobre 1725, et Pierre, le 27 juillet 1727 (baptisé le 28; parrain: Pierre POULLET, marraine: Marie GAUDIN).

La petite famille déménage ensuite à Durtal. Y naît Michel, le 29 novembre 1729. Il est baptisé dans l'église de St-Pierre de Durtal, le lendemain.

 

De 31 à 40 ans:

Le 30 janvier 1732, naît Simon François, baptisé le même jour. 

Tout semble aller rondement pour la petite famille. Outre un déménagement, pas de bouleversement jusque là. On ignore ce que fait Pierre pour gagner sa croûte, mais on imagine qu'il est cultivateur comme le sera une grande majorité de ses descendants. Cela, jusqu'au jour où j'ai découvert un document, daté du 26 février 1733. Il s'agit d'un ordre royal «pour transférer à la Rochelle les faux sauniers et contrebandiers cy apres nommez». Suit une liste de noms dont: Barthélémy COUDART, René HUCHET, Philibert LACROIX, Didier JEAN, Pierre POIRIER, Julien BODIER, Pierre MALET, Louis MARTIN... Et... Pierre MARTIN!!!

Il faut ici sans doute expliquer qu'un faux saunier est un contrebandier de sel. Il faut aussi savoir que dans certaines provinces françaises, on impose à l'époque une taxe exhorbitante sur le sel. C'est le cas dans la province d'Anjou, où habitent Pierre et sa famille. Ajoutons à cela que la province voisine, pour sa part, n'impose qu'une faible taxe sur le sel. La tentation est donc grande d'aller chercher le sel chez les voisins et de le ramener en Anjou à l'insu des gabelous. À ce que j'ai lu, la pratique était courante. Malheureusement pour Pierre, il s'est fait pincer. Une lettre de Versailles, datée du 29 avril suivant, en dit plus long sur le sort réservé à Pierre:

Sur le compte que j'ay rendu au Roy de la proposition que vous avez fait de faire passer encore cette annéé des faux-sauniers et contrebandiers en Canada, et de la maniere avantageuse dont ceux qui furent envoyés l'annéé derniere, ont esté placés a leur arrivéé a Quebec, Sa Majesté a donné Ses ordres pour qu'il en soit envoyé un certain nombre. J'en ay en consequence choisy parmy ceux qui sont dans les prisons 104 qui m'ont parû les plus propres a estre employés dans la Colonie et qui doivent estre conduits a la Rochelle pour estre Embarqués sur le Vaisseau le Rubis. M. de la Jonquiere qui en est chargé a ordre de vous les remettre, vous aurez agreable de luy en donner la decharge.

Je m'étais toujours demandé pourquoi Pierre, établi en France avec femme et enfants, avait choisi, tout d'un coup, à 35 ou 40 ans, de tout plaquer et de traîner en Nouvelle-France femme et enfants. La réponse: il ne l'a pas choisi.

Le 20 mai 1733, son fils Joseph voit le jour à Durtal. Le 23 mai, Pierre et ses collègues faux-sauniers et contrebandiers sont embarqués sur le Rubis, à Rochefort, pour Quebec. Le navire arrive à destination en juillet. Une lettre, datée du 9 octobre, en dit plus long:

Nous avons reçu les lettres que vous nous avez fais l'honneur de nous Ecrire le 17 Mars et 24 Avril dernier, au sujet des 104 faux sauniers qui vous aviér fait choisir pour Envoyer en Canada. Il n'en a été Embarqué sur le Vaisseau du Roy que 95 – et debarqué que 93, 2 Etant morts pendant la traversée; ils ont été distribué a l'ordinaire aux habitans qui en ont demandé et qui en avoions besoin, il ne s'en est trouvé que trois qui ont voulu prendre part dans les troupes; M. de Beauharnois les y a fais incorporer; Nous devons cependant vous informer, Monseigneur, que l'Empressement des particuliers a les demander a été moins vif que les Années precedentes. Nous en avons gardé un grand nombre pendant plusieurs jours aux quels nous ne pouvions donner de destination a cause du manque de travail, il n'en sera pas de même l'année prochaine, et nous vous prions de vouloir bien continuer de nous en Envoyer au moins 60, et de marquer si nous pouvons fixer le prix et le temps(?) de leur Engagement aux particuliers a qui nous les donnerons; il est arrivé assé souvent que ces faux sauniers aux quels nous avons permis jusques a present de faire leur condition, sabstienne de vouloir convenir du tems(?) et de leurs salaires dans lesperance de trouver des conditions plus avantageuses, et joüir plus parfaitement de leur liberté; nous pensons que pour les rendre plus utiles à la Colonie il serait apropos que nous reglassions le prix de leur Engagement qui est ordinairement de 100 a 120 (?) par an, et le tems(?) de 3 ans pour servir ceux auxquels il se seront Engagés; nous vous suplions, Monseigneur, d'approuver cet arrangement.

Nous veillerons au surplus de notre mieux a ce que tous ces faux sauniers ne repassent point en France; nous devons encore vous faire observer que s'il Etoit possible d'en envoyer icy que des garçons et non des gens mariés, cela conviendra mieux, quelque Esperance que nous donnions a ces derniers que vous procurerez le passage a leurs femmes et a leurs Enfants, la plupart prendront toujours, comme plusieurs ont déjà fait, toutes les mesures possibles pour leur aller rejoindre en France et quitter le païs; les Garçons s'y attachent bien mieux

Pierre est donc engagé au Canada. Où? Je l'ignore. Peut-être auprès de l'Hôtel-Dieu de Montréal, avec qui il est pouvré qu'il aura un lien, plus tard.

 

De 41 à 49 ans:

Sept ans s'écoulent. Mais qu'est devenus sa famille? La lettre suivante, datée du 2 avril 1740, le précise:

J'ay fait demander, en consequence de la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'ecrire le 3 fevrier dernier, a la femme du nomme Pierre Martin natif de Durtal en anjou, qui a été envoyé en 1733 en Canada pour fait de Contrebande, si elle estoit dans le dessein de passer dans cette Colonnie avec ses enfants pour aller trouver son mary qui le désiroit / une maladie dont est estoit adaouee(?) a retardé sa reponse, et ce n'est que depuis quelques jours qu'elle s'est determinée a partir, mais mon subdelegué de la fleche que j'avois chargé de cette Commission, me mande que cette femme est dans la plus extreme misere, qu'elle est chargee de Cinq Enfants dont le plus agé a douze ans et qu'elle est sans aucune Ressource pour pouvoir se Rendre a Rochefort et sy Embarquer ses Enfants d'ailleurs estant hors d'Etat de faire le voyage a pied.

Dans ces Circonstances Monsieur je ne vois pas que les Intentions dudit Martin puissent etre executées si vous n'avez la bonté d'en procurer les moyens a sa femme et ses Enfants.

Et c'est signé De LESSEVILLE.

On peut en déduire que Perrine et ses enfants ont reçu l'aide désirée car on apprend, dans une lettre du 29 juillet 1740, que:

«La femme du nommé Pierre Martin faux sauniers est arrivée icy avec ces cinq Enfans.»

Peut-on imaginer les retrouvailles? Il y a sept ans que Pierre n'a vu sa famille. Il n'a même jamais connu le petit dernier.

Deux ans plus tard, soit le 27 juin 1742, on sait enfin où sont Pierre et sa famille, par la cession d'une concession des Pères Jésuites de La Prairie à Pierre MARTIN: (notaire Barette)

Église de la Nativité - La Prairie

Fut present le reverend Pere Richer religieux de la compagnie de Jésus superieur de la residance de Montréal gerand les affaires de la seigneurie de Laprairie de la Magdeleine lequel audit nom a reconnu avoir baillé ceddé quitté transporté et delaissé par ces presentes a titre de cens et rante seigneurial le non racheptable le dit cens portant droit de lods et vente de fond saisine et amande quand le cas y eschera des maintenant et a toujours promis et promet garantir de tous troubles et autres empechements generallement quelconque a Pierre Martin dudit lieu a ce present et acceptant preneur et retenant audit titre pour lui sa famme leurs hoirs et ayant cause a ladvenir une concession de six arpents de terre de frond sur trante de profondeur sil se trouvent sans prejudice les droits des terres concedes sidevant a iceluy sis a la cote St Marc et ainsy quil se poursuit et comporte tenant sur le devant a la riviere St Jacques par derriere terre de qui il apartient d’un coté a Mondina et dautre part a Cardinal mouvance et censive de la seigneurie de LaPrairie de la Madeleine et envers elle chargé par ces presentes de deux sols marqué de cens deux sols par arpent de superficie monnoie de France de rente fonciere bail dheritage non racheptable et un demy minot de bled froment bon loyal et marchand pour toute la concession payable par chacun an a la St Martin onze novembre plus le reverend pere Richer audit nom donne et concede audit preneur pour lui sadite epouse leurs hoirs et ayant cause a lavenir droit de faire pacager ces bestiaux dans la comune dudit lieu de Laprairie de la Magdeleine et den jouir comme les autres habitants dudit lieu en jouisse a la charge de trante sols de France par chacun paiable audit jour de St Martin onze novembre avec droits de retenue en cas de vente de la dite concession en remboursant laquelle du prix de son aquis et loiaux couts et faict audit moulin de la seigneurie de La Prairie pour de ladite concession et droit de commune jouir faire et disposer par ledit preneur cesdits hoirs et ayans cause ainsy que bon leur semblera aux moiens des presentes sans pouvoir vendre engant ni cultiver en facon quelconque ladite concession ny partie dycelle en aucunes mains morte ny communauté ny y mettre cens sur cens et sans que ces presentes puissent nuire ny prejudicier aux droits des reverands pères seigneurs ny a ceux dautruy ladite concession donés au charges susdites en oultre de fournir sur icelle les chemins necessaires pour lutilité publique sur laquelle leur sera permis dy prendre du bois de charpente pour leurs moulins pour leglise et pour leurs besoins particuliers sans en rien paier sera tenue ledit preneur de resider tenir feu et lieu sur ladite concession dhuy en un an et de descouvrir le desert de ces voisins au fur et mesure quil sera necessaire et tout ce que dessus ledit preneur pour lui sadite epouse leurs hoirs et aians cause promet et soblige faire et de paier lesdits en lautre seigneurie le droit de commune auxdits reverands peres seigneurs en leur maison seigneurialle de LaPrairie de LaMagdeleine audit jour de St Martin onze novembre de lannée prochaine mil sept cent quarante trois et ainsy continué de la maniere tand et si longtemps quils seront possesseure et tempter de ladite concession faute de paier par chacun an du jour et lieu qui est dit si dessus lesdits cens et rentes seigneurial le et droits de commune comme ledit preneur soblige audit cas seront tenus les porter en tel autre lieu quy leur seront indiquer par les reverands peres seigneurs pourvue que lesdits lieux nexcedent par six lieux loin de ladite Prairie ledit preneur promet de faire valoir ladite terre lentretenir et maintenir en bon estat et voullant en sorte que sur icelle lesdit cens et rente seigneurialle et droit de commune sy puisse aisement prendre et percevoir par chacun an comme dit est et a lentretenement de tout ce qui dessus paiement des dits cens et rentes seigneurialles et doit de commune ledit preneur a aussy obligé tous ces biens meubles et imeubles present et a lavenir sans que les obligations specialle et generalle derogent lun a lautre et faut par ledit preneur de satisfaire aux clauses si dessus sera loisible auxdits reverends peres de rantrer de plain droit dans ladite terre sans observer aucune forme de proces demeurant neantmoins ces presentes en leur forme et vertus pour les arrerages qui en Seront lors dus et echus a raison des dists cens et rantes seigneurialles et droit de commune sera tenu ledit preneur de faire mesurer et arpenter ladite terre sur toute sa largeur et profondeur quand il en sera requis par les seigneurs et de leur en fournir un verbal dun arpenteur juré a ces frais de fournir a ces depands d.... des presentes en bon et due forme auxdits reverand pere Richer Car ainsy & promettant & obligenat & renoncant & fait et passé en letude dudit notaire lan mil sept cent quarante deux le vingt sept juin avant midy en presence des Sieurs tesmoins demeurant audit lieu qui ont signé ces presentes avec ledit reverend pere Richer et ledit notaire le preneur a declaré ne savoir signer de ce interpellé lecture faite suivant lordonnance

Richer de la compagnie de Jesus
Leber
Laforce
Barette

Le 25 juillet 1743, le père de Pierre, Martin MARTIN, décède à Daumeray. Il est enterré le lendemain dans le petit cimetière. On le dit âgé d'environ 60 ans. En novembre de la même année, Pierre et son épouse font, par contrat, une donation de services à l'Hôtel-Dieu de Montréal. 

Hôtel-Dieu de Montréal - 1826

Pardevant les notaires royaux furent presents Pierre Martin et Perinne Rigaud sa femme de luy dument autorise a leffet des presente demeurant ordinairement a Laprairie de la Magdeleine en ce jour en cette ville de Montreal d’une part et les Dames religieuses hospitalieres de lhotel Dieu de cette ville stipulantes par Mere Marie Anne Leduc Sr de St Joseph superieure Francoise Gaudé assistante Louise Bouthier instructrice des novices Madeleine Guillet hospitaliere et Soeur....... depositaire du bien des pauvres de lhotel Dieu representant leur communauté comme administratrice dudit hopital assistés de son.... diacre Louis Lenorman prestre grand vicaire de Monseigneur l’illustrisime et reverendissime eveue de...... ledit Martin et Rigaud sa femme etant depuis plusiers mois devouée au service de dieu et des pauvres dudit hopital et desirants continuer cette devotion le reste de leurs jurs pour contribbuer à leur futur se sont de leur bon gré et volonté sans aucune interest sugestion force ny contrainte donné et donnent par ces presentes lun et lautre audit hopital de lhotel Dieu de cette dite ville pour le reste de leurs jours pour rendre audit hopital touts les services dont ils seront capables en autant que leurs forces et santés leur permettront specialement cultiver et faire valoir en bon pere de famille les biens fonds que ledit hopital possede a Laprairie de la Magdeleine et avoir soin de touts les bestiaux ustanciles de menage dagriculture et autres effets qui leur seront confiés et generallement faire tout ce qui leur sera commande delicite et connesse peut et doit faire un bon fidel engagé sans que ledit Martin et Sa femme puisse pour quelques raisons et sous quelque cause et pretexte que ce soit quitter le service desdits pauvres au moyen de quoy lesdites dames religieuses promettent en leur dite qualité dadministratrice du bien des pauvres dudit hopital de nourir et entretenir ledit Martin et sa femme leur vie durante tans sains que malades ce pendant leur maladie et de faire soigner medicamenter et leur fournir les rafraichissements meubles et apres leur deceds de faire enterrer et inhumer leur corps avec un simple Service si faire se peut sur leur corps et jour de leur deceds sinon le lendemain en outre a chacun deux trente messes dans lan et jour de leur deceds pour le repos de leur ame sil arrivoi par insuffisance ou vanite desprit que ledit Martin et sa femme vinssent a quitter le service desdits pauvres meme du consentement desdits dames religieuses ils ne pourront faire aucune repetition contre elles de leurs services et salaires, et ne pouront lesdites dames religieuses les mettre dehors que dans le cas ou ils dissiperoient les biens desdits pauvres ou quil vinssent a sadonner a la debauche et y revognerie et par ces memes presentes ledit Martin et sa femme ont engagé Pierre, Michel et Joseph Martin leurs enfans de ce jour dhuy jusques a ce que chacun d’eux trois ayant atteint lage de vingt ans accomplis (auxdites dames religieuses susnommées ce... qui promettent durant le temps nourir blanchir et entretenir de touts linges hardes et chausures a leur usage suivant leur etat et condition) pour par eux obéir auxdites dames religieuses ou leur representant les servir fidellement faire leur proffit eviter leurs dommages et avertir sil vient a sa connoissance et generalement faire tout ce que peuvent et doivent faire de bons et fideles engages domestique sans pouvoir quitter ledit service ou sabsenter pendant tous ledit temps au moyen de quoy lesdites dames promettent et sobligent de donner a chacundeux a lexpiration des presentes un capot veste et culote de... un chapau coudebec, une paire de bas de.... une paire de souliers francois et deux chemises de toille de beaufort le tout neuf avec toutes les vieilles hardes servantes a leur usage Car ainsy & promettant & obligenant & renoncant & fait et passé audit Montréal en une des salles dudit hopital lan mil sept tcens quarante trois le quatorze novembre desclaré et ont les dames religieuses susnommés signé et Martin et sa femme déclaré ne scavoir ecrire ny signer de ce interpellé lecture faitte suivant lordonnance

La vie se poursuit donc ainsi pour Pierre, Perrine et trois de leurs fils. Et ce, jusqu'au 22 juin 1748, à Montréal, lorsque meurt Pierre. Il est enseveli dans le cimetière de l'église Notre-Dame de Montréal. Il a 49 ans.

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Commentaires
R
Tiens… Je note soudain, Antonio, que votre conjointe, Gislaine, a des liens de parentés encore plus rapprochés avec Diane Provost, qui a laissé un commentaire en juin 2016. Non seulement elles ont Pierre en commun, mais aussi Simon-François et Paul… :)<br /> <br /> <br /> <br /> C.M.
A
Bonjour, Je suis arrivé sur les résultats de votre recherche via les faux sauniers. Pierre et le cinquième-arrière-grand-père de ma conjointe. Bravo pour portrait de Pierre Martin. Voici les liens de ma conjointe avec Pierre: Pierre-Simon François-Paul(1780-1848)-Paul (1807-1876) -Paul Napoléon- Joseph Edouard Hector - Paul André et Gislaine Martin (ma conjointe).<br /> <br /> <br /> <br /> Antonio Girolamo.
D
je tiens à vous félicité pour le beau travail . Vous avez répondu à mon questionnement en regard aux faux sauniers. N'ayant pas de document comme vous j'ai gardé cette hypothèse car, il y avait un Pierre Martin sur cette liste . je suis une descendante de cet ancêtre par la lignée de Simon François qui a épousé Marie Catherine L'Écuyer le 1er octobre 1764, à St-Philippe de La Prairie. merci pour vos informations. Diane Provost fille de Denyse Martin et Gérard Provost.<br /> <br /> moi - Denyse Martin - René Martin - Gustave Martin - Toussaint Martin -Paul Martin -<br /> <br /> Simon François Martin - Pierre Martin
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